Edito n°- 17

 

Jean Luc Leroux osfs

 

 

 

... le souci de faire connaître la mission des oblats au Bénin, ma participation à un projet humanitaire, sont certainement l’expression de ma sensibilité salésienne et africaine.!

 

 

 

 

mercredi 12 février 2014

 

      


La Page de Saint André, revue du diocèse d'Annecy  a demandé au
père Jean-Luc Leroux, oblat de saint François de Sales et curé de la paroisse bienheureuse mère Teresa comment sa vie de religieux nourrissait ou rayonnait sur sa vie de prêtre et plus largement sur la vie paroissiale. L'occasion est trop  belle  nous en faisons le 17ième édito !

Le ministère d’un curé, qu’il soit prêtre diocésain ou religieux, est le même. Il reçoit ce ministère de l’évêque et s’inscrit dans la pastorale d’un diocèse. Les paroissiens ne perçoivent pas immédiatement la différence. Pour eux le prêtre diocésain ou religieux au service de la paroisse est « Monsieur le Curé ». Cependant chaque prêtre a une sensibilité différente, liée à son éducation, sa formation et sa spiritualité. Cette sensibilité donnera une coloration particulière à son ministère.

Un religieux est lié à une famille religieuse. C’est « sa » famille !

Personnellement, je suis oblat de saint François de Sales, imprégné de la spiritualité salésienne que j’essaie de vivre et de partager. Au cours de ma vie religieuse (mes vies antérieures comme j’ai l’habitude de le dire !), j’ai été 15 ans missionnaire au Bénin, en Afrique de l’Ouest, et, en France, j’ai vécu à Marseille (8 ans) et Lyon (6 ans), investi dans la Pastorale des Jeunes. Parallèlement, j’ai toujours consacré une partie de mon temps dans la formation et la diffusion de la spiritualité de François de Sales. J’ai conscience d’être imprégné de ces différentes missions et activités et qu’elles colorent à la fois ma vie spirituelle et la mission de curé que j’exerce actuellement.

Ma vie de prière se nourrit de la spiritualité de François de Sales.

Comme lui, j’essaie de partager son amour du Christ, de vivre la proximité et dans la simplicité, souhaitant que le presbytère soit la maison de tous. Chaque année la paroisse accueille pour un week-end les étudiants oblats français et béninois à l’occasion de la fête de François de Sales, patron de notre diocèse. Mon séjour en Afrique m’a sensibilisé à l’Église universelle et aux problèmes humanitaires. La présence en été de prêtres africains dans la paroisse, le souci de faire connaître la mission des oblats au Bénin, ma participation à un projet humanitaire, sont certainement l’expression de ma sensibilité salésienne et africaine.

Cependant, comme je le dis souvent « un curé passe, les paroissiens restent ! ». Il faut avoir le souci que la sensibilité spirituelle et humaine d’un prêtre soit vraiment perçue comme la sienne propre et qu’il la vive et partage sans prosélytisme. Les paroissiens auront la joie d’accueillir d’autres prêtres, ayant d’autres sensibilités, qu’ils auront à cœur eux aussi de partager, comme les paroissiens sont aussi invités à partager la leur. L’Église ne peut que s’enrichir de cette diversité, dont nous devons rendre gloire à Dieu .

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