Deviens ce que tu es ! 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Edito n°- 35

Thierry Mollard osfs

 

Saint Patron

Ce 24 janvier, jour de la Saint François de Sales, c’est fête !

Ce savoyard hors du commun est un homme de communication : un grand  «  patron » de presse ! 

Patron de "tous ceux qui font connaître la sagesse chrétienne dans les medias"

Le voila patron des journalistes et des écrivains, des éditeurs des webmasters !
Le « saint patron » est allié à un métier, une œuvre, un lieu, un espace, une chapelle…
C’est une figure emblématique que l’on évoque et parfois invoque, c’est une figure protectrice !

Dans la tradition sociale le patron est le « maître de maison », « l’employeur » ! Cette image est plus pratique et matérielle. 

C’est peut-être ce qui fait, qu’elle est plutôt perçue en dualité, ressentie en opposition d’intérêts !

La figure mythique de l’ouvrier, bleu de travail, cigarette au coin des lèvres, gamelle pour la pause…
disparaît au profit de celle de l’employé et du salarié, marqué du rythme, métro, dodo, boulot…
quand le chômage ne vient insinuer une autre formule plus dramatique : errance, somnolence, créance.

L’image du patron, costume, cigare, belle cylindrée devient silhouette de PDG de multinationales cotées au CAC 40.

A travers ces deux représentations ouvrier-patron se déclinent d’autres dualités :

labeur-loisir, pauvreté-richesse, dépendance et pouvoir.
Pourquoi ne voir l’homme que dans des dualismes  faciles, corps-âme, enfant-parents, riche-pauvre, homme-femme, professeurs- élèves  … qui le condamnent à une perpétuelle dynamique d’opposition ?

Comme si l’homme n’était tributaire que de deux hérédités :

une génétique, sur son  support d'ADN, et une autre sociale, faite de l'imitation ou de l'opposition aux parents et au milieu social : marqués par la langue maternelle, la culture, les valeurs, le métier, la fortune, les idées politiques...

Ce serait nier une hérédité spirituelle qui est la racine de notre différence !

Elle concerne notre croyance, notre conscience, notre souffle divin, notre capacité à créer.

Le saint patron [dérive de pater : « père »] vient activer, réveiller, cette troisième hérédité oubliée !

Si le Saint patron est un père, il assure une protection, nul ne pense à nier les dangers physiques, l’insécurité sociale et émotive !

Si le Saint patron est un père, il offre une assise solide : favorisant le contrôle de soi, la canalisation de l’agressivité, l’émergence et l’expression du désir, quitte à renoncer aux satisfactions immédiates ; le Saint patron est faiseur de patience !

Et enfin si le Saint patron est un père : il ne donne pas son nom à ses enfants, il dit sans cesse à chacun : « deviens ce que tu es ! » tout en l’inscrivant dans une lignée, une histoire, une humanité !

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