Religieux !
Le goût d’aimer et de servir,
de s’engager dans notre monde contemporain, avec ses ombres et ses
lumières.
La maison commune que nous habitons,
est Eglise, (ecclēsia,
ε ‘κλησια) c’est à dire et avant tout
« assemblée de citoyens »
Nous sommes un groupe d’appelés !
Et dans
le Nouveau Testament l’ecclésia devient « assemblée de Chrétiens »
Le mot grec ‘ekklesia’ signifie ‘appelés
hors de’, ou autrement dit ‘assemblée’, ou appelés hors de chez soi !
Une manière de dire que l’Église est en
tension salutaire avec le monde :
Tous appelés hors du monde pour appartenir à Christ roi de l’Univers ! .
Appelés en ce « lieu » pour aller et
venir.
Sans vœux de stabilité ! Aller et venir aux
grés des péripéties ou des facéties,
des besoins ou des baragouins des supérieurs et des évêques !
En tout cas cette maison commune
nous invite à regarder au-delà de nous-mêmes plus loin que nos propres
lubies, soucis et acrobaties.
Aller et venir en un espace de liberté…
Insoupçonné, oublié parfois !
Très conscients que la liberté est mise à mal chaque fois que sévit un
cléricalisme ou un autoritarisme !
Chaque fois que je me ferme à la joie de l’Evangile et me laisse
emporter dans la morosité des jours !
J’ai de plus en plus de mal de dire qu’un
jour, jadis,
j’ai fait des vœux pour toujours !
Il me semble que chaque jour devient l’enjeu de ces vœux, sans cesse à
réinscrire au creuset de la vie,
en cet espace de liberté et donc de combat, de fidélité, malgré tout,
pour que brille la LUMIERE et germe la PAIX !
Le 8 décembre c’est bien le jour pour que
brille LUMIERE & PAIX
- au cœur de la cité comme au cœur de nos
vies professionnelles et familiales et communautaires !
L’Esprit Saint vient sur chacun de nous,
nous envelopper dans sa lumière lorsque l’ombre et trop froide, trop
dense,
pour oser encore cette aventure spirituelle, fondée sur l’amour du
Christ, avec d’autres et dans notre monde !
Le 8 décembre fête de la lumière ?!
Le 8 décembre 1965 clôture à Rome le
Concile de Vatican II
L’extraordinaire souffle de vie et de
renouveau.
"L’activité de l'Église n'a qu'un but :
tout ce qu'il y a de germes de bien dans le cœur et la pensée des hommes
ou dans leurs rites propres et leur culture,
non seulement ne pas le laisser perdre, mais le guérir, l'élever,
l'achever
pour la gloire de Dieu, la confusion du démon et le bonheur de l'homme"
(LG, 17).
Le 8 décembre 1852, une histoire de
clocher ?
On achevait à Lyon la reconstruction du clocher de Fourvière.
Au sommet de l’édifice, on avait placé une statue de la Vierge Marie en
bronze doré.
Mais ce jour-là une pluie torrentielle
s’abattit sur la ville.
A la tombée de la nuit, le ciel s’éclaircit
et la pluie s’arrêta.
"Tout à coup, selon le récit d’un
chroniqueur, apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de
feu… La ville s’était embrasée en un instant .... Aucune fenêtre
obscure.
A huit heures, la population entière était
dans la rue,
on se serrait la main sans se connaître,
on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : “Vive Marie !”
Le 8 décembre 1854 le dogme de l’immaculée
conception.
Il est défini solennellement par Pie IX.
Un dogme qui nous renvoie plus à Dieu qu’à
Marie !
Au but de toute vie religieuse et chrétienne ?
Car il s’agit de se laisser graduellement
transformer à l’image du Christ.
Les outils en sont pour nous les vœux.
Outils délicats pour vivre à la suite du Christ chaste, pauvre,
obéissant.
Ils nous enseignent un art de vivre les relations vraies, sans captation
et sans tromperie dans une sobriété qui rend libre, et toujours envoyé.
Le temps de l’Avent nous rappelle ce
mystère,
c’est une période où non seulement nous attendons la venue du Christ,
mais où nous célébrons le fait qu’il est
devenu l’un de nous,
pour que nous soyons avec Lui à notre tour fils et filles de Dieu.
Marie a reçu, a porté en elle-même, en sa
chair aussi bien qu’en son cœur et son esprit, la plénitude de la
divinité,
si bien qu’elle est devenue la mère de
Dieu, en ce sens qu’elle est traversée par Dieu,
elle accouche, donne, porte au monde Dieu dans son incroyable aventure :
« Mission Dieu avec nous ! »
C’est parce qu’elle était toute ouverture,
toute réceptive,
sans obstacle à la grâce et à la vie et
donc sans péché qui est le refus de la vie.