Jean-Luc Leroux osfs

 

 

 

 

 

 

 

A Abidjan : les scolastiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Parakou :
soirée adieu danse Téké.

Un petit tour … et puis reviens (Côte d’Ivoire et Bénin).

 

Du 9 janvier au 9 février, je me suis rendu en Côte d’Ivoire et au Bénin, cinq ans après le séjour que j’avais fait au Bénin en janvier 2012 pour le 25ème anniversaire de la présence des Oblats au Bénin. Histoire aussi de marquer mes 70 ans d’âge (seulement ! m’ont dit certains avec humour !) et 50 ans de profession religieuse.

Première étape la Côte d’Ivoire pour connaître la communauté et la maison de formation pas encore tout à fait finie. A Cotonou où je fais une petite escale, Maurice arrive de Parakou. Nous prenons le même avion pour Abidjan où il réside maintenant. Accueil très chaleureux chez les Marianistes. Heureuse surprise de découvrir une maison de formation simple et fonctionnelle, ce que ne rendaient pas les photos que j’avais reçues, même si je crois qu’en période de forte chaleur, l’espace intérieur sera peut-être une étuve !  Le dimanche Bernard de Clairvaux nous conduit, Maurice et moi, à Yamoussoukro où nous concélébrons la messe dans l’imposante basilique construite par l’ancien président ivoirien, plus grande et plus haute que Saint-Pierre de Rome ! Soirée aussi avec les scolastiques où nous échangeons sur le salésianisme et particulièrement sur notre « carte d’identité religieuse » que nous devons posséder pour vivre en Oblat comme nous y invite nos Constitutions : « Vivre et répandre l’esprit de saint François de Sales quels que soient nos apostolats ». Invitation à se former à l’histoire et à la spiritualité de saint François de Sales. Le temps des études est privilégié pour des travaux universitaires en lien avec la théologie salésienne. Séjour trop court. Merci aux confrères Abidjanais pour leur fraternel et chaleureux accueil.

 

A Cotonou, mardi 17 janvier, j’ai rejoint deux paroissiens de la paroisse Sainte Teresa de Calcutta Jean-Luc Klein (Lyon-Saint Jorioz, ingénieur ECAM en retraite) et Grégoire Falconnet (Sevrier, animateur d’aumônerie, permaculture)

 


En la Fête de S François de  Sales :
Guy et Jean-Luc

Notre séjour commence par un peu d’histoire.

Le lendemain de notre arrivée, mercredi 18 janvier, par la route des pêches, bordée de cocotiers et de pêcheurs, nous rejoignons Ouidah, où la route des esclaves conduit à la « Porte du non-retour », érigée face à l’Océan, rappelant la longue histoire de la traite des esclaves, marquant toujours la mémoire collective et la culture béninoise. Temps d’émotion où l’histoire rejoint le présent.

Jeudi 19 janvier, nous rejoignons Parakou. Nous passons la journée du 20 janvier avec le père Yaceinth Kochoni qui nous fait visiter trois écoles qui ont bénéficié du « partage solidarité avec les enfants du Bénin » qu’il propose lors de sa présence chaque année en juillet dans notre paroisse des bords du lac d’Annecy.

Papané : les élèves de l'école.. (pas au fond!)

A Parakou, nous sommes logés dans la communauté de la « paroisse Saint François de Sales », accueillis par les pères Don Diègue, curé, Oscar et le frère Jonas. Nous visitons les deux monastères de l’Etoile et du Kokoubou et la ville de Parakou et découvrons avec le père David le site de « Baka », non loin de l’Université, où sont prévus la construction d’un Internat pour les étudiants, d’un Centre d’accueil salésien, et l’installation d’une communauté, avec une petite exploitation agricole écologique, permettant une autogestion de l’accueil. La visite de Baka a beaucoup intéressé mes deux compagnons de voyage, Jean-Luc K et Grégoire. Dimanche 22 janvier, messe à la paroisse. Mercredi 24 janvier au soir, à la Maison-Mère des Oblats du Bénin, la Maison André Brix, fête de Saint François de Sales avec les communautés religieuses salésiennes de Parakou. Célébration eucharistique suivie d’un repas où nous avons retrouvé un ami, Guy Michoud, qui a passé une semaine à l’Université de Parakou pour mettre en route un master d’entreprenariat avec la faculté de sciences économiques. La fête de Saint François de Sales se termine par un très beau gâteau pour les noces d’or (50 ans) de ma première profession religieuse (10 octobre 1967). Un grand merci à tous !

Le lendemain, 25 janvier, départ pour l’Atacora. J’ai pu négocier avec le Centre Guy Riobé un véhicule et mon ami chauffeur Amadou, toujours en pleine forme. Déplacement plus long que prévu, les pistes sont défoncées par le passage des camions de Coton. Nous mettons 3h pour aller de Péhunco à Kérou (80 km) ! Première étape à Kérou où nous sommes accueillis par Philippe Mere Orou Bawa, responsable de l’ONG Komanu dont est partenaire l’association Komanu France Benin. Cette association a été créée par des parents des jeunes de l’aumônerie de l’enseignement public de Saint Laurent d’Agny, dont j’étais responsable lorsque j’étais à Craponne entre 2000 et 2006.  Accueil dans la famille de Philippe et visite des réalisations de l’ONG Komanu, en particulier deux bibliothèques et un apatam destiné à des projections. L’été dernier quatre compagnons scouts de France de Saint Genis Laval ont participé à la construction de cet apatam. Dans la matinée du lendemain matin, vendredi 27 janvier, nous partons pour Tanguieta, où nous dormons (excellent petit hôtel). Le Samedi, au petit matin, à 5h !, départ pour le Parc national de la Pendjari, que nous visitons avec un guide qui nous partage son amour pour les animaux et son souci écologique. Nous avons pu voir des troupeaux d’éléphants, deux lionnes, des phacochères, de nombreuses antilopes et des singes … ! Nous allons jusqu’au fleuve Pendjari qui fait la frontière entre le Bénin et le Burkina Faso. Dans le parc, nous rencontrons beaucoup d’européens, Visite très agréable, témoignant de la volonté du Bénin de promouvoir son potentiel touristique.

 

Le soir même retour à Parakou. Dimanche 29 janvier, messe à la chapelle de l’Université de Parakou. Lundi 30 janvier, dernier jour pour Jean-Luc K et Grégoire. L’après-midi, nous retrouvons le père Yaceinth qui nous fait visiter le projet agricole Songhaï de Parakou avant de nous réserver une surprise, une soirée d’adieu à la direction diocésaine de l’enseignement catholique (DDEC), où il avait invité les oblats, avec les enfants défavorisés d’un internat qu’il a créé, au cours de laquelle nous apprécions un copieux repas et la danse traditionnelle des « bariba » du Nord Bénin, le « Téké » ! Chacun de nous reçoit une « tenue » ou un « pagne » béninois. Mardi 31, le père Guillaume conduit Jean-Luc K et Grégoire à Cotonou où ils prennent l’avion le soir même.

 

Pour ma part je reste encore une semaine à Parakou. Accueil toujours très chaleureux de nos trois confrères de la paroisse dont J’apprécie la disponibilité malgré le travail occasionné par la préparation du marathon du 11 février. Soirée avec la communauté de formation où nous partageons sur le salésianisme comme à Abidjan. Le dimanche 5 février, les oblats avec toutes les communautés religieuses du diocèse sont invités par Mgr N’Koué à une fête de la vie religieuse à coté de Kabo (à presqu’une centaine de kms, à l’est, à la frontière du Nigéria). Piste depuis Parakou. A la fin de la célébration eucharistique, petite surprise, l’évêque me présente, signale mes 50 ans de vie religieuse et me demande de dire quelques mots. Le lundi, dernier jour à Parakou, je suis invité par l’évêque pour le repas du soir. J’ai droit à nouveau à un gâteau anniversaire et à une icône de Notre Dame de Komiguea, le « Lourdes » du diocèse. Le lendemain matin, 7 février, le père David me conduit à Cotonou. Nous partons après 12h et arrivons juste pour l’embarquement. Voyage un peu éprouvant dans une voiture non climatisée. Heureusement une bonne « Béninoise » avant d’entrer dans l’aéroport m’a un peu requinqué. 

 

le Selfie de la ... Vie religieuse !

Ce qui m’a beaucoup marqué dans ce voyage est l’esprit salésien dans lequel vivent nos confrères, leur dynamisme dans leurs missions pastorales et leur joie communicative. J’ai été aussi heureux de découvrir un pays en pleine mutation, développant ses infrastructures, routes et communications, soucieux de l’importance de l’éducation et de la santé. J’y ai retrouvé aussi de nombreux amis avec lesquels nous avons beaucoup échangé. Je suis revenu enchanté de ce temps passé en Afrique. Le retour a été un peu rude … beaucoup de travail m’attendait … !

 

Un très grand merci à tous les confrères qui nous ont fraternellement accueillis, particulièrement Bernard de Clairvaux, David et Don Diègue qui ont pris de leur temps pour rendre ce séjour en Afrique le plus agréable possible. J’ai été aussi très touché par l’accueil de Mgr N’Koué qui, m’a-t-il dit, s’il vient en Haute Savoie, sera heureux de venir à Saint-Jorioz. J’ai retrouvé aussi avec joie le père Yaceinth, fidèle « prêtre remplaçant » en juillet chaque année à Saint-Jorioz, et le père Ernest Deguenonvo, vicaire général, un moment de l’histoire de sa vocation nous lie. Est-ce mon dernier voyage, je ne saurais le dire ? J’ai eu plus de mal à m’habituer à la chaleur et les ennuis de santé de ces dernières années m’ont révélé que je ne pourrai plus « durer » en Afrique …  Mais sait-on jamais ! un jour peut-être. Inch’Allah ! Si Dieu le veut !