Quelle joie pour les fils et filles
spirituels du vénérable Père Louis Brisson qui ont accueilli
la bonne nouvelle de la béatification et attendent avec
enthousiasme la belle célébration troyenne du 22 Septembre
2012. Des années de procès qui finalement ont commencé par
porter ses fruits. Un grand coup de chapeau au révérend Père
Balducelli qui a vraiment œuvré pour que nous aboutissions à
ce résultat, et à tous ceux qui l’ont aidé et stimulé dans
cette mission.
Le Vénérable
Père Louis Brisson, ne sera-t-il pas heureux depuis son ciel
de voir le souhait de ces filles et fils aboutir. Sa joie
n’a-t-elle pas commencé quand depuis son ciel, il aperçoit
sa fille Sainte Léonie Aviat fait le grand pas en entrant
avant lui, dans la cour des saints du Ciel ?
Aujourd’hui, on se demanderait
si ce désir de sainteté existe encore dans le cœur de ses
enfants qui sont prompts aujourd’hui à odorer la sainteté de
leur vénérable Père. Ce désir qui fut à la fondation le
point essentiel et qui fait des Oblats, une fierté.
L’article 11 de nos constitutions nous rappelle que : « les
Oblats de Saint François de Sales se proposent de réaliser
l’imitation du Christ et le service de l’Eglise dans le
monde moderne, en vivant et répandant la doctrine
salésienne. Nous nous proposons l’imitation de Saint
François de Sales, ainsi que l’enseignement et la diffusion
de sa doctrine dans le monde. « Nous sommes non seulement
les imitateurs de saint François de Sales, mais les
continuateurs de son œuvre». A travers ces quelques lignes
nos constitutions nous demandent non seulement d’être des
enseignants de la doctrine de notre très Saint grand Père
spirituel, dont la spiritualité est toujours d’actualité et
qui touche tous les cœurs qui viennent à son contact, mais
d’être des imitateurs de saint prêtre et évêque dont l’odeur
de sainteté embaumait déjà son entourage depuis son vivant.
Nous pouvons reprendre la lecture de sa vie et ou bien
revoir les principes fondamentaux de sa spiritualité en
reprenant et en faisant nôtre encore le message véhiculé
dans l’Introduction de la Vie Dévote, qu’il a laissé à tous
ceux qui désirait emprunter son chemin de sainteté et
d’union à notre Seigneur Jésus. Aussi notre vénérable Père
Louis Brisson disait en citant notre Bonne Mère Marie de
Sales Chappuis que : « si les Oblats sont fidèles à cette
vocation (travailler à laisser la place au Sauveur en
nous-mêmes et dans nos œuvres, en nous identifiant
intérieurement à lui, et en cherchant à ne réaliser que sa
volonté.), ils réimprimeront l’Evangile et on verra le
Sauveur marcher encore sur la terre. » ( Const. 16). Quelle
prétention ! Tous les Oblats doivent se poser certaines
questions en ce moment où ils se préparent à célébrer la
béatification de leur vénérable fondateur. Où en sont-ils
aujourd’hui ? Est-ce que leurs vies reflètent encore la
Vraie Evangile ? Leurs communautés sont-elles encore des
lieux où se vit la fraternité ?
Un méli-mélo où le tempo est
généralement porté par les crises de vocations et
financières, ne doit-il pas les motiver à repartir ?
« Autres défis qui ont besoin d’attention immédiates sont :
l’incertitude de l’avenir de certaines provinces ; la
croissance de l’effectif des confrères âgés et la réduction
de l’effectif des jeunes Oblats dans plusieurs provinces ;
les difficultés financières pour soutenir les maisons de
formation, surtout dans les missions ; le défis du soutien
du projet des confrères travaillant dans les milieux les
plus pauvres. » (Lettre du père général, Nécessité de plan
pour la Congrégation). A la veille du 19ème Chapitre Général
des OSFS et à la veille de la béatification de notre vénéré
Père Louis, nous sommes appelés à faire route ensemble à
regarder dans la même direction. Le Père Général disait dans
sa lettre : « il y a besoin de s’aider mutuellement, de se
rapprocher plus l’un de l’autre, et de travailler ensemble.
Les difficultés pourraient nous rapprocher davantage, la
souffrance peut nous unir.»
Dans l’obscurité du désespoir,
s’ouvre une lueur d’espoir sous la lumière de la
béatification de notre vénérable Père. Laissons Troyes alors
insuffler en nous le courage de repartir de nouveau à partir
de l’essentiel. Que nos communautés
redeviennent les lieux de prière et de fraternité et de
communion et surtout de partage de la Parole de Dieu, source
de réconciliation et de joie. Le chemin n’est pas pour
autant moins long ni moins pavé d’anicroches. Mais la grâce
de Dieu est là si nous croyons encore.
La béatification de notre
vénérable Père Fondateur nous donnera surement une belle
occasion pour repartir… |
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