Renouvellement
des vœux
Oblats de Saint
François de Sales
A Annecy
!
Par Thierry M.
Samedi
03 Septembre 2011
Renouveler les vœux est un acte banal. Ce n’est pas l’intensité des
premiers vœux qui marquent la sortie du long « usinage » du
noviciat, ce n’est pas non plus l’élan de l’engagement définitif.
C’est entre deux, un passage, un gué inconfortable ...
Renouveler ses vœux c’est surement ré-envisager le fameux raccourci
« Dieu m’appelle, je lui réponds ! » Comme si une vocation n’était
que cette histoire personnelle. Dans l’appel il y a toujours une
trace de l’autre, qui accompagne, ouvre, initie ou provoque à une
relation intime avec le Tout Autre et avec le monde que Dieu aime
passionnément !
Autant dire que les vœux, dépassent l’aspect individuel. Renouveler
ses vœux c’est se reconnaître d’une famille de cœur et de pensée,
c’est faire advenir la communion en famille. Pas simplement un vœu
pieu, mais un combat tissé de fidélités personnelles et
d’infidélités combattues, d’attachements institutionnels au-delà de
l’imperfection et des inconséquences de cette famille... Puis il y a
en jeu, le charisme, l’histoire, des autres, de soi... et sans
cesse l’exigeante référence à Jésus !
« Qu'il fait bon appartenir au Seigneur ! » disait notre
fondateur ! « Qu’il fait bon de n'avoir à servir que lui, d'aller là
où il veut que nous allions, et là seulement. Nous n'avons pas à
faire la volonté d'un homme, à obéir au caprice d'un individu qui a,
plus ou moins, pouvoir sur nous. » C'est Dieu seul à qui vous vous
êtes donnés. » Ici sa pensée est d’une
étonnante rébellion et liberté ! Il poursuit :
« Et, ce qui est le plus grand privilège de la vie religieuse,
s'entretenir cœur à cœur et intimement avec Dieu, vous l'avez
entièrement dans la doctrine de saint François de Sales et dans
votre vocation. Avec le Directoire, vous êtes en rapport et en
conversation incessante avec le Ciel. On est heureux d'être ainsi au
bon Dieu. ... » (Louis Brisson 21 novembre 1896)
Chaque fois que je renouvelle les vœux, initiaux prononcé un jour,
au jour du commencement, je retrouve une nouveauté, un engagement
sans arrière pensée mais toujours au risque de demain !
Chaque fois que je renouvelle les vœux je mets du nouveau, jour
après jour, rompant ainsi la monotonie l’accoutumance, j’envisage la
vie chaque jour avec quelque chose de nouveau ; un nouvel
éclairage, un nouveau projet personnel et communautaire, de nouveaux
appels, de nouveaux murmures ou cris, de nouveaux écrits, de
nouvelles situations d’hommes et de femmes, d’ici ou d’ailleurs,
appelés à devenir frères et sœurs.