le  12 février  2017

Par Thierry Mollard osfs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   
 

A Annecy , le samedi 11 février 2017
Olivier Fleau a été ordonné diacre !

Olivier nous a offert pour la célébration de son diaconat un merveilleux passage des Actes des Apôtres... Merci pour cela et pour la célébration, le verre de l’amitié et l’amitié ou la fraternité, simplement, partagés ce jour

« Des Actes » : cela lui va tellement bien à Olivier, homme d’action, prompt à faire  « jaillir du cœur cet amour qui  doit se répandre se communiquer » selon la raison pour laquelle il nous est donné ; il se forge dans le silence et la contemplation... Le merveilleux passage des Actes des Apôtres... est cette  histoire :

Un ange dit à Philippe : « Lève toi et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert. » Il se leva et partit.

Se lever et partir ! Dans le feu du service, cela suit les verbes de la Résurrection : se réveiller et se tenir debout ! Debout mais pas sur place. Et Olivier me semble-t-il ne tient pas en place ; j’ai même du mal  à le suivre de gare en gare sur Facebook ! Je ne suis même pas sûr que le poids de la bible que l’évêque lui a remis ralentisse sa  marche ! Au feu de Dieu ! C’est heureux !

Et voici, qu’un Éthiopien, un eunuque,  haut fonctionnaire d’Éthiopie repartait de Jérusalem après son adoration. Et il allait  bon train, assis sur son char, tout en lisant le prophète Ésaïe.

Là aussi je vois bien Olivier, assis dans le TGV, un livre à la main préparant les heures de réunions  à venir ou relisant quelques cours pour les assimiler !  

L’Esprit dit à Philippe : Avance, et rejoins ce char.  Philippe accourut et entendit l’Éthiopien qui lisait le prophète Ésaïe ! Il lui dit : comprends-tu ce que tu lis ?  Il répondit : Comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me guide ? Et il invita Philippe à monter s’asseoir avec lui.
Alors Philippe ouvrit la bouche et, commençant par ce texte, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus.

J’aime ce passage ! Cela dit pas mal de chose sur la mission du diacre et plus largement sur l’idée du service : avancer, toujours plus en avant, rejoindre en route, des hommes et  des femmes qui ont leur  histoire, prendre le train en marche. Mais surtout à cette heure qui suit le
« se lever et partir », voilà le « s’asseoir au côté et prendre le temps » pour écouter, faire transpirer la vie dans l’évangile, l’évangile dans la vie ! Oui faire toucher du doigt la Bonne Nouvelle, qui retentit rarement comme une volée de cloche à la sortie d’une cérémonie ! 

Comme ils continuaient leur chemin, ils arrivèrent à un point d’eau. Et l’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ? Sur le champ, le char pila, même pas eu le temps de mettre les warnings ! Les deux passagers descendirent directement dans la flaque d’eau  et Philippe le baptisa.

Olivier, plus vite tu meurs ! Mais en ce jour de fête du service et du serviteur tu viens nous rappeler que  l’Église n’est pas  un empilement  d’organisation et de parcours de toute sorte.... mais elle est Église si  elle garde la fraicheur née du désir du cœur, «  où Dieu a mis des trésors d’amour ! » 

Tout est possible surement : « si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. » Encore faut-il comme l’eunuque exprimer ce désir : « Je crois que Jésus–Christ est le Fils de Dieu. » Etre diacre éveilleur de désir !

Quand ils furent remontés hors de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus, alors que, joyeux, il poursuivait son chemin. Quant à Philippe, il se trouva dans Azot, puis il évangélisa toutes les villes par lesquelles il passait jusqu’à son arrivée à Césarée.

La chute du  récit n’a rien d’Hollywoodien ! Tout se termine  par un silence ! Point de suspension !  Chacun  poursuit son chemin ! Mais dans la joie ! C’est ainsi que le serviteur connaît l’appel incessant de « l’évangile pour tous » si cher  au cœur de F de Sales ! Chez les scouts Olivier tu dois encore dire -j’imagine- Toujours prêt ! Alors c’est bon, devenir diacre c’est dire et vivre dans cette disposition   : Toujours prêt ! L’ordination  presbytérale ne tue pas cette élan  initial il l’accomplit !
En chemin fraternel.

   

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