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Fête de saint François de Sales
2 et 3 février 2013
En soirée, Jean Duchamp,
auteur-compositeur et interprète,
Messe :
Partage de Luc Ametodou
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WE salésien de
Saint Jorioz
2 et 3
février 2013
Paroisse
Bienheureuse Mère Teresa
François de Sales est le patron du diocèse d’Annecy, de même
que le père spirituel des oblats de Saint François de Sales.
Samedi 2 février, la
paroisse Bienheureuse Mère Teresa, dont le curé, le Père
Jean-Luc Leroux, est oblat, a accueilli la communauté de
formation des oblats de saint François de Sales de Craponne
(près de Lyon) dont les étudiants (cinq Béninois et un
Français) font leurs études à l’Université catholique de
Lyon.
L’après-midi a
commencé par un temps de partage sur la vie des oblats du
Bénin et de leur fondateur, Louis Brisson, béatifié le 22
septembre dernier. Homme d’intériorité, mais aussi esprit
scientifique et inventeur – particulièrement d’une horloge
astronomique primée à Paris – il vivait une spiritualité de
l’amour puisée dans l’héritage salésien. Ce que les oblats
essaient de vivre aujourd’hui en France et au Bénin.
En résonnance avec
les évènements du Mali, un échange a eu lieu sur les
religions au Bénin. Les relations entre les communautés
musulmanes et chrétiennes y sont apaisées. Il n’est pas rare
de trouver dans une même famille des adeptes de plusieurs
religions, y compris le vaudou. Tolérance et respect mutuel
dominent.
Après la messe dans
l’église de Saint Jorioz, les étudiants Béninois avaient
préparé un plat africain l’amiò, pâte de maïs accompagnée
d’une sauce et d’un morceau de poulet.
En soirée, Jean
Duchamp, auteur-compositeur et interprète, a donné un
récital de chansons spirituelles centrées sur l’humanisme de
François de Sales.
« S’il me manque
l’amour, cela ne sert à rien ! … Si je chante sans amour, je
ne chante pour personne. Si je vis sans amour, je ne suis
qu’un bronze qui résonne … », cette chanson inspirée par
l’hymne à l’amour de Saint Paul aux Corinthiens exprime bien
le message de François de Sales, « prophète de l’amour » ;
message qui est toujours d’actualité dans un monde où
l’amour semble banalisé et que nous sommes invités à vivre
dans nos existences et nos engagements. C’est à travers les
rencontres de Jésus dans l’évangile que Jean Duchamp a su
nous rappeler que la relation humaine, sous le regard de
Dieu, n’est vraie que quand elle est vécue dans le respect
et la dignité de chaque personne que l’on rencontre … !
François de Sales, dans sa direction spirituelle, invitait
chacun à vivre l’esprit de liberté, que seul un amour
véritable du Christ et des hommes peut aider à acquérir.
L’amour est toujours chemin de vie et d’espérance !
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« Nous n’avons aucun lien que le lien
de dilection, qui est le lien de la perfection, car la dilection est forte
comme la mort, et le zèle d’amour ferme comme l’enfer. Comment donc
pourrait-on avoir des liens plus forts que le lien de la dilection, qui est
le lien de la perfection ? La charité de Jésus-Christ nous presse ». C’est
par cette pensée de François de Sales mise en tête dans notre directoire que
je voudrais nous introduire dans la méditation des textes de ce quatrième
dimanche du temps ordinaire. A la suite des textes du dimanche dernier où
Saint Paul invite à l’unité à travers la multitude des charismes,
aujourd’hui, il va nous plonger dans la nécessité de l’exercice de ces
charismes dans une seule source, qui est la mère des vertus : la charité.
Nous avons eu droit à l’hymne à la
charité : « l’amour prend patience, l’amour rend service, l’amour ne jalouse
pas,…… il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il
endure tout ». Chers amis, nous sommes en face d’un texte qui nous présente
ce que devait être notre relation à Dieu d’une part, et notre relation les
uns aux autres d’autre part. Nous sommes en effet devant une invitation à la
fermeté (pas une installation) dans l’amour et une persévérance. A la fin de
l’hymne, nous lisons « l’amour endure tout. Dans le sens de cette
persévérance, François de Sales nous invitera à aimer jusqu’à mourir et à
mourir en l’amour ; et c’est ce qu’il exprimera à la fin du TAD lorsqu’il
dit que « le mont Calvaire est le mont des amants ». Chers amis, notre
monde serait tellement beau si tout se passait ainsi, si chacun vivait en
l’amour, de l’amour et pour l’amour. Malheureusement, tel n’est pas le cas,
des destructions par ci, des dominations, des écrasements par là, l’amour
propre qui surplombe tout. Néanmoins, la difficulté ou l’absence de la
vérité de l’amour ne signifie pas son impossibilité, moins encore notre
incapacité. En effet, ne pas réussir à le vivre ne veut pas dire qu’il est
impossible de le faire, moins encore que nous en sommes incapables. Il est
vrai que la perfection de la charité n’est qu’en Dieu. Mais Il(Dieu) nous
rend capables d’aimer comme Lui lorsque nous savons le prendre comme source
de notre amour. Tout commence en effet par une prise de conscience d’une
dimension personnelle de l’amour de Dieu. C’est-à-dire se convaincre que
Dieu m’aime moi personnellement et d’une manière particulière tel que je
suis et où je suis ; il y a nécessité de se laisser pénétrer par cette
vérité absolue. Et comme le dira François de Sales « sais-tu depuis quand
Dieu t’a aimé ? c’est depuis qu’il est Dieu ; et depuis quand est-il Dieu ?
de toute éternité » C’est ainsi que nous comprenons que l’amour que Dieu a
pour chacun est de toujours. Et c’est ce que nous venons d’entendre dans la
première lecture : « Avant même de te former dans le sein de ta mère, je te
connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré… » Dieu aime
chacun tel qu’il est depuis toujours et c’est de là que nous comprenons la
gratuité de son amour. En effet, nous n’avons rien fait pour mériter l’amour
de Dieu chers amis, et de même rien ne nous l’arrachera, rien ne nous
l’enlèvera, même pas nos péchés puisque Dieu aime même le pécheur bien qu’il
déteste le péché. Nous expérimentons aussi l’amour de Dieu à travers sa
patience. En effet, Dieu prend tout le temps, il attend notre retour, il
attend notre conversion. Dieu accepte de prendre le temps surtout lorsqu’il
voit en nous cette volonté de mieux faire. Après nous être rendus compte de
son amour pour nous, nous entrons dans une relation personnelle avec Lui.
Nous commençons à expérimenter sa présence permanente en nous et à en goûter
les délices. A partir de là, Il nous remplit de Lui et nous rend capables
d’aimer comme Lui et de vivre donc dans la Charité. Tous nos actes peuvent
désormais prendre leur source dans la charité.
Chers amis, tout faire par charité ne
nous est pas impossible lorsque nous savons nous rendre disponibles à Dieu
pour le laisser faire.
Demandons pendant cette Eucharistie,
que par l’intercession de Saint François de Sales, Dieu nous accorde la
grâce de chercher à nous unir à Lui dans tout ce que nous faisons et que
son Nom soit Béni
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